Quand on coupe les racines l'arbre finit par tomber...
Comme vous devez le savoir, le service des urgences de proximité est menacé de fermeture dans les 6 mois.
Comme il y a deux ans, nous devons nous battre pour la survie de ce service ;celle-ci ne peut se faire qu’à travers une convention avec le Centre Hospitalier (CH) d’Albi ; cette convention permettrait de revaloriser les actes effectués aux urgences de Carmaux qui deviendraient une antenne de proximité du Service d’Accueil des Urgences (SAU) du CH d’Albi. Dans ce cas, via les forfaits accordés par l’Etat, ce service comblerait son déficit sans effort financier de l’hôpital d’Albi. Cette convention était en cours de discussion entre les deux établissements et avait l’accord des tutelles, il y a encore quelques mois. Malheureusement les tutelles semblent avoir changé d’avis avec la nouvelle direction de l’Agence Régionale de Santé (ARS), mise en place récemment et en remplacement de l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation).
Ce service a toujours été reconnu par les tutelles pour son service rendu à la population qui permet de soulager les structures d’urgence d’Albi ; l’ensemble de la population du Tarn Nord a plébiscité cette reconnaissance, qui s’est déjà manifestée en 2008 par les plus de 5000 signatures recueillies contre la fermeture des services de proximité de la PSB et la mise en place d’une association de soutien dans le même temps.
Ce service ne peut mourir ; sa mort pourrait bien annoncer celle d’autres services…
Nous devons nous remobiliser. Il est encore temps. Pour sauver les urgences il faut une mobilisation forte. C’est la décision d’un seul, le directeur de l’ARS, contre la volonté de plusieurs milliers d’individus ; un nouveau David et Goliath avec dans le rôle de David la population…Qui devrait gagner ?
samedi 20 août 2011
DESTRUCTURATION DES URGENCES
Cette dans cette ambiance que devraient se mettre en place la restructuration des urgences, en premier lieu, puis... celle des autres services ...
Miss Barbe, notre grand reporter, tient une nouvelle fois à nous alerter sur les conséquences catastrophiques de cette restructuration qui devait être, d'après Monsieur Rance, directeur de la CAN, une simple réorganisation...:
Ouverture du service de soins externes ( les urgences en langage courant) de 9h à 18h avec un médecin en continu et une IDE de 9h à 13h et de 14h à 18h.
1 – ETAT DES LIEUX
La restructuration entraine :
Quantitativement
- Une diminution des heures d'ouverture du service de 25% (passage de 60h hebdomadaires à 45h)
- La disparition de l'offre de soins externes le samedi matin
- La suppression de postes de travail :
. suppression de l'aide-soignant soit d'1,44 ETP (Emploi à Temps Plein) aide-soignant,
. diminution du temps de travail infirmier d'un tiers (passage de 60h à 40h hebdomadaires) soit disparition de 0,57ETP infirmier (sur 1,71ETP sans prendre en compte les vacances),
. diminution du temps de travail médical d'un quart (passage de 60h à 45h hebdomadaires) soit disparition de 0,43ETP médical (sur 1,71ETP sans les vacances).
Qualitativement
- une modification de la composition de l'équipe de soins avec disparition de l'aide-soignant, interruption de l'activité infirmière 1h par jour entre 13 et 14h
- une fermeture du service à 18h et le samedi matin
2 – CONSEQUENCES
Pour la population
Cette restructuration entraine :
. Une évidente diminution de l'offre des soins externes
. La nécessité pour elle de se rendre dans les structures d'urgence d'ALBI (déjà surchargées) le samedi et un peu plus chaque jour...Alors que toutes les alternatives à cette évolution devraient être étudiées et favorisées en terme de santé publique.
Pour le service
Cette restructuration entraine une diminution de l'offre de soins en quantité et en qualité avec comme conséquences :
a) GLOBALES
. La disparition d'une équipe de soins motivée, dynamique et compétente,
. Et son corollaire, la disparition d'un service dynamique, en progression chaque année, disposant d'une structure matérielle et humaine adaptée à son activité
b) PSYCHIQUES :
Une démotivation certaine des salariés blessés professionnellement par une direction qui, soit par ignorance soit par mépris des salariés pour la qualité et la spéficité des soins qu'ils offrent, se permet sans état d'âme de remplacer ce service par diverses propositions ( lors de la négociation) à mille lieux de sa réalité :
.la consultation d'un médecin seul et qui plus est ...en discontinu...!!!!(proposition la plus consternante de toutes qui montre le peu de respect de la direction pour ce service et qui va jusqu'à dire qu 'elle respecte en cela l'audit de l'ORU-MIP; c'est à mourir de rire... )
.ou d'un médecin en discontinu avec un aide-soignant ou une infirmière
.ou d'un médecin avec une infirmière en discontinu ...
comme si un service recevant des urgences pouvait se passer de l'un ou l'autre membre de son équipe.. Comme quoi laisser les rênes des décisions en matière d'organisation de services médicaux aux seules mains de non professionnels médicaux peut-être dangereux à cause de leur incompétence, leur ignorance ou leur obligation à obéir aux directives d'instances qui elles aussi appartiennent à des non professionnels médicaux.
c) PROFESSIONNELLES ET ORGANISATIONNELLES:
La déstructuration d'un service avec diminution drastique de son temps de travail et de ses agents aura comme conséquences :
- Une désorganisation du service avec départ d'un ou plusieurs de ses membres reclassés ou non...Qu'adviendra-t-il d'eux et le service survivra-t-il à ces départs?
- La surcharge physique de la prise en charge des patients deviendra vite un souci de qualité.
L'aide soignant dans ce genre de service est particulièrement important puisqu'il participe à toutes les étapes de prise en charge physique du patient (accueil, mise en condition, hygiène, nutrition et mobilisation du patient), aux soins infirmiers et médicaux et à l'organisation matérielle du service; c'est dire l'importance de son rôle, d'autant plus que ce service reçoit un tiers de personnes âgées, 5% d'enfants de moins de 5 ans et les deux tiers sont des traumatismes donc une majorité de patients ayant une perte d'autonomie. Enfin, comment gérer l'afflux de patients en un temps x ,comme c 'est le cas de tous ces services de soins non programmés, sans l'aide soignant alors que la sonnette du service n'arrête pas de sonner à certaines heures?
C'est pousser à la faute professionnelle et à l'épuisement physique et psychique ceux qui restent...ou au refus de prise en charge de patients quand cela est possible, mettant fin ainsi à la crédibilité de ce service... Objectif inavoué de la direction d'autant plus que l'ARS a dit de veiller à la qualité des soins de ce service!?
- Et que dire de l'interruption d'une heure du travail infirmier (entre 13 et 14h) et d'une fermeture du service à 18H... Alors qu'après 18h, malgré la fermetrure de la radio et de la biologie, la prise en charge des patients continue, elle ne s'interrompt pas pour autant...HEURES SUPPLEMENTAIRES en vue...
EN CONCLUSION,
Les « instances consultatives de la clinique » n'ont aucunement approuvé cette restructuration :
. Le CE (Comité d'Entreprise) n'a été consulté que par le biais des représentants syndicaux qui se sont opposés au projet (CGT) ou ont pris acte (?)de cette restructuration (FO).
. Le CA (Conseil d'Administration) a lui aussi pris acte (?) à l'exception de la CGT qui s'est opposée au projet;
. La CME (Commission Médicale d'Etablissement), réunie avant la décision finale de la direction, n'a pas été consultée sur cette restructuration. Son avis n'a porté que sur l'orientation de ce service : exclusivement gériâtrique ou ouvert à tous. La CME a penché à sa grande majorité pour la deuxième solution.
. le CHSCT n'a pas été consulté.
La Coordination ne baisse pas les bras et appelle chacun de ses membres à une réunion le 23 août à 18h30 salle Bérégovoy pour information sur la table ronde avec la Préfête et actions à entreprendre.
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