Quand on coupe les racines l'arbre finit par tomber...
Comme vous devez le savoir, le service des urgences de proximité est menacé de fermeture dans les 6 mois.
Comme il y a deux ans, nous devons nous battre pour la survie de ce service ;celle-ci ne peut se faire qu’à travers une convention avec le Centre Hospitalier (CH) d’Albi ; cette convention permettrait de revaloriser les actes effectués aux urgences de Carmaux qui deviendraient une antenne de proximité du Service d’Accueil des Urgences (SAU) du CH d’Albi. Dans ce cas, via les forfaits accordés par l’Etat, ce service comblerait son déficit sans effort financier de l’hôpital d’Albi. Cette convention était en cours de discussion entre les deux établissements et avait l’accord des tutelles, il y a encore quelques mois. Malheureusement les tutelles semblent avoir changé d’avis avec la nouvelle direction de l’Agence Régionale de Santé (ARS), mise en place récemment et en remplacement de l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation).
Ce service a toujours été reconnu par les tutelles pour son service rendu à la population qui permet de soulager les structures d’urgence d’Albi ; l’ensemble de la population du Tarn Nord a plébiscité cette reconnaissance, qui s’est déjà manifestée en 2008 par les plus de 5000 signatures recueillies contre la fermeture des services de proximité de la PSB et la mise en place d’une association de soutien dans le même temps.
Ce service ne peut mourir ; sa mort pourrait bien annoncer celle d’autres services…
Nous devons nous remobiliser. Il est encore temps. Pour sauver les urgences il faut une mobilisation forte. C’est la décision d’un seul, le directeur de l’ARS, contre la volonté de plusieurs milliers d’individus ; un nouveau David et Goliath avec dans le rôle de David la population…Qui devrait gagner ?
samedi 11 décembre 2010
LA MASCARADE CONTINUE
LaDepeche.fr
Carmaux. L'État répond sur la polyclinique
Réponse de Nora Berra,secrétaire d'Etat à la santé à Jacques Valax sur la situation de la clinique.
«Le service de la polyclinique n'est pas un service d'urgence autorisé car il n'est pas ouvert 24h sur 24 et n'est pas intégré dans le réseau régional des urgences.Pour autant, il rend service à la population en dispensant des soins sous forme de consultations.(...)Xavier Chastel, directeur de l'ARS, a proposé de confier à l'Observatoire régional des urgences de Midi-Pyrénées, une mission d'évaluation dont le rapport sera rendu début janvier.En attendant, l'ARS a proposé un reclassement aux deux médecins concernés à Albi,proposition refusée, et d'autre part au maintien de la polyclinique qui présente un déficit financier très important et dont l'activité doit être réorientée. La population dans le Carmausin est âgée. Il nous semble donc nécessaire de concevoir un véritable projet de développement d'une filière gériatrique dont la polyclinique de Carmaux serait le pivot.
C'est l'article qui a paru sur la dépêche en réponse à la question posée à l'Assemblée Générale par Mr Valax, député du Tarn, sur l'avenir du service d'urgence de la Polyclinique.
En fait, ce ne serait pas Mme Nora Berra qui aurait répondu mais Nadine Morano (Agence de Presse Médicale). La réponse est similaire; seuls deux faits sont plus soulignés :
. la mobilisation de la population et des élus depuis trois mois via plusieurs manifestations
. la reconnaissance de ce service comme service de proximité en dispensant des consultations non programmées.
Voici la réponse à la réponse
LA MASCARADE CONTINUE :
Non seulement la réponse de Mme Nora Berra, secrétaire d'Etat à la santé, à Jacques Valax sur la situation de la clinique et de ses urgences est confuse et contradictoire mais aussi mensongère.
D'après sa déclaration, d'un côté l'ARS aurait confié à l'Observatoire régional des Urgences de Midi-Pyrénées (l'ORUMP) une mission d'évaluation du service des urgences, et de l'autre il semble sous-entendu que la décision de fermeture du service est déjà actée , puisque l'ARS aurait proposé un reclassement aux deux médecins concernés à Albi, reclassement qu'ils auraient refusé.
Si la décision est déja prise, à quoi sert cette mission ?
Jusqu'à présent le service est toujours ouvert; aucune lettre , émanant de la direction, n' a fait part d'une quelconque fermeture du service et aucune lettre de licenciement n' a été envoyée; et évidemment,, aucune proposition de reclassement n'a été faite puisque ce n'est pas la question posée, à l'heure .actuelle.
En ce qui concerne le développement d'une filière gériatrique à la Polyclinique, ce projet est soutenu par le service des urgences ; il ne va pas à l'encontre de la pérennisation de son propre service, bien au contraire , puisque 30% des patients reçus aux urgences ont plus de 65 ans. Mais, il ne doit pas faire oublier que 30% des patients reçus ont aussi moins de 20 ans.
Pour revenir à la mission de l'ORUMP demandée par l'Ars, suite à la demande de la Coordination de Soutien des Urgences de Carmaux devant l'absence de toute évaluation de l'activité de ce service et des besoins de la population en matière d'urgences de proximité, nous attendons de cette mission qu'elle réponde aux questions suivantes :
- l'offre de soins des urgences de la Polyclinique est-elle en adéquation avec un besoin sanitaire d'urgences de proximité de la population ?
- Si oui, comment fait-elle pour survivre via un service qui ne peut être reconnu comme service d'urgence dans les textes actuels?
Les réponses à ces deux questions au devenir du service des urgences de la Polyclinique de Carmaux ne peuvent être que les suivantes :
. soit ce service devient une antenne de proximité du SAU d'Albi (projet initial), projet le plus conforme à la réponse sanitaire locale.
. soit ce service est subventionné par la CAN (Caisse Autonome Nationale minière) et c'est peu probable
. soit il disparait et laisse de ce fait le champ libre au secteur libéral qui prendra en charge non seulement les urgences locales mais aussi la radiologie (radiologie qui devrait également disparaitre en partie avec la disparition des urgences )
Quant à la restructuration proposée, elle se résume à faire de la polyclinique une EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Ageées Dépendantes)et un hébergement pour EVC (Etats Végétatifs Chroniques)
L'ARS propose, en effet, pour la Polyclinique la disparition des urgences, la réduction de moitié de l'activité de la radio en attendant sa disparition, la disparition de la chirurgie ambulatoire en 2011 et donc de fait la disparition de l'Unité Gériatrique Aigue et des soins palliatifs (qui demandent un minimum d'examens à disposition).
Dernier point, il nous semble surprenant de nous opposer notre fermetrue nocturne alors que l'orientation actuelle des tutelles est de limiter l'offre de soins nocturne en matière d'urgences chirurgicales...Les Services d'Urgences reconnus sont submergés actuellement la journée et cette situation ne peut que s'aggraver. Il est peut-être temps de se poser la question de savoirsi l'orientation actuelle en matière d'urgence est bien la bonne, à moins de vouloir laisser le champ libre à la médecine libérale...pour la prise en charge de ces fameuses urgences de proximité.Ceux qui veulent défendre le service public peuvent devenir à leur insu les agents de sa destruction ! N'est-il pas temps de proposer de nouvelles structures originales ( du type antenne de proximité de jour avec équipe commune de soins entre l 'antenne et le Service d'Accueil d'Urgence dont il dépend), qui prennent en comptent les réels besoins des populations.
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