Quand on coupe les racines l'arbre finit par tomber...

Comme vous devez le savoir, le service des urgences de proximité est menacé de fermeture dans les 6 mois.

Comme il y a deux ans, nous devons nous battre pour la survie de ce service ;celle-ci ne peut se faire qu’à travers une convention avec le Centre Hospitalier (CH) d’Albi ; cette convention permettrait de revaloriser les actes effectués aux urgences de Carmaux qui deviendraient une antenne de proximité du Service d’Accueil des Urgences (SAU) du CH d’Albi. Dans ce cas, via les forfaits accordés par l’Etat, ce service comblerait son déficit sans effort financier de l’hôpital d’Albi. Cette convention était en cours de discussion entre les deux établissements et avait l’accord des tutelles, il y a encore quelques mois. Malheureusement les tutelles semblent avoir changé d’avis avec la nouvelle direction de l’Agence Régionale de Santé (ARS), mise en place récemment et en remplacement de l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation).

Ce service a toujours été reconnu par les tutelles pour son service rendu à la population qui permet de soulager les structures d’urgence d’Albi ; l’ensemble de la population du Tarn Nord a plébiscité cette reconnaissance, qui s’est déjà manifestée en 2008 par les plus de 5000 signatures recueillies contre la fermeture des services de proximité de la PSB et la mise en place d’une association de soutien dans le même temps.

Ce service ne peut mourir ; sa mort pourrait bien annoncer celle d’autres services…

Nous devons nous remobiliser. Il est encore temps. Pour sauver les urgences il faut une mobilisation forte. C’est la décision d’un seul, le directeur de l’ARS, contre la volonté de plusieurs milliers d’individus ; un nouveau David et Goliath avec dans le rôle de David la population…Qui devrait gagner ?


jeudi 23 septembre 2010

QUE DE MONDE! QUE DE MONDE! à cette assemblée générale du 22 septembre 2010


Jeudi soir, à l'assemblée générale, il y avait foule... plus de 400 personnes voire 500...Il y en avait partout : debout, assis, sur les épaules des autres, avec des échasses ,noir de monde vous dis-je... Des jeunes, des vieux, à roulettes, sur des brancards et même sur leurs deux pattes ou trois...des connus, pas connus, des anonymes comme ils disent...Des clients des urgences, enfin ceux qui sont toujours vivants ... des élus tout plein, des futurs élus ou des recalés... Des mineurs ou des non mineurs, des anciens qui se souviennent d'un temps où il ne fallait pas leur marcher dessus ...des politiques ,de tout bord, toujours prêts à se chamailler.. et des qui n'en ont rien à faire...des médicaux et paramédicaux mines ou libéraux... et enfin cerise sur le gâteau des travailleuses et travailleurs de la Polyclinique et de la CARMI, par milliers, j'exagère, bien sûr... Mais pas loin. Plus de 50 , c'est sûr.

La soirée... Des rires, des applaudissements, du sérieux, du réfléchi et des cerveaux qui protestent, se rebiffent, bouillonnent et accouchent de propositions, d'actions à mener...Ils sont venus, les gens, ils sont là et bien là, décidés à s'engager et à refuser d'être pris pour des petits pois...



Un rappel vite fait de notre premier combat mené en 2008; déjà deux ans... nous avions gagné une bataille mais pas la guerre évidemment...Ils (les autorités sanitaires) reviennent à l'assaut et cette fois ils sortent l'artillerie lourde, le Bazooka. Tel Jupiter , dans des cieux tumultueux, d' un maelstrom grouillant de nuages sombres et menaçants, le directeur de l'ARS lance de son olympe toulousain ses foudres destructrices contre la povr'clinique ste-barbe et son service d'urgence.

Et ce n'est qu'un début ...sa fureur démoniaque est grande et devrait s'attaquer à l'offre publique de soins du TARN NORD , s'en prendre au SAMU, à toute la chirurgie, au Service Départemental Incendie et à tout ce qui compte sur le plan médical au CHG pour nourir l'ogre, le monstre à l'appétit vorace, sans limite: j'ai nommé le CHIC de Castres - Mazamet.



Notre combat, c'est la première pierre de défense érigée contre l'arme de destruction massive qu'est la nouvelle ARS; nous devenons la tête de pont de l'opposition du TARN NORD à ce projet fou; la population, les élus et le CHG ( tout le tarn nord) doivent se bouger et rapidement s'ils ne veulent pas se retrouver en caleçon...



Pour l'instant, nous ne sommes qu'au début du saccage; Battons -nous avec nos petits poings:
. tous les conseils municipaux de la région se réunissent jeudi 30 septembre, salle Bérégovoy, pour voter une MOTION contre la fermeture du service d'urgence de proximité de la PSB
. GRANDE MANIFESTATION DE PROTESTATION le vendredi 1e octobre à 19h, parc de la PSB puis défilé dans les rues de Carmaux ; tous habillés de préférence en noir ou portant un signe de deuil, accompagnant nos blessés légers qui ne savent plus où aller se faire soigner...
.PROTESTATION , via une délégation , auprès de Monsieur le Ministre Devedjian qui doit se rendre à Albi vendredi ;
. un Referendum d'inititative populaire à organiser dans toutes les mairies sous peu
. Faire signer une pétition sur tout le territoire concerné
. un comité de pilotage s'est institué qui doit organiser et multiplier les manifestations de protestation contre la fermeture des urgences,
. Envoi d'un courrier à l'ARS demandant une entrevue avec son directeur .

FIN de la réunion à 22h30 . Bonne nuit les petits, une petite lueur d'espoir dans le coeur et la tête.

samedi 11 septembre 2010

compte-rendu de l'assemblée générale du 8 septembre 2010 envoyé à la dépêche



L'ensemble du personnel de la Polyclinique, réuni en assemblée générale le mercredi 8 septembre 2010 tient à porter à la connaissance des habitants du TARN NORD les faits suivants :

1) Il s'oppose à toute fermeture des urgences de la PSB :
- ce service est un service de proximité conforme aux souhaits du ministre de la santé, Madame Bachelot ( un service d'urgence à moins de 20 minutes pour l'ensemble des habitants du Tarn Nord, sachant prendre en charge avec des moyens simples la majeure partie de ses urgences, évitant ainsi un engorgement supplémentaire des urgences d'Albi ),
- ce service, conformément aux souhaits des tutelles, avait trouvé une solution financière,
- ce service est dynamique et sa fermeture pénalise les autres services de la Polyclinique ( radio, labo, l' Unité Gériatrie Aiguë (UGA) et consultations spécialisées)
- ce service participe aux orientations gériatriques et de proximité de la Polyclinique : plus d'un tiers des patients des urgences, adressés le plus souvent par les maisons de retraite, les médecins traitants de la mine ou libéraux, leur famille ou le SAMU via les pompiers sont des personnes agées,
- sa pérennité ne s'oppose en rien aux projets de la PSB,
- la majeure partie des urgences de Carmaux sera obligée de se rendre dans les Services d'Accueil des Urgences (SAU) d'Albi, services qui recevront les forfaits équivalents à ceux qu'auraient reçus les urgences de Carmaux en cas d'accord. Donc aucune économie pour l'Etat de ce côté là,
- enfin, ces urgences de Carmaux, et c'est là le plus important, rendent un service indéniable de proximité à tous : aux médecins de la mine et libéraux, aux paramédicaux, aux maisons de retraite, aux entreprises, commerçants et artisans (pourvoyeurs d'AT), aux groupes scolaires, aux pompiers, au SAMU etc... et à la population elle-même séduits par une prise en charge adaptée , compétente, rapide et facile d'accès.

2) Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, l'ensemble du personnel s'étonne, ne comprend pas et rejette la décision du directeur de l'Agence Régionale de Santé (ARS) qui s'oppose à une convention concernant les urgences avec l'hôpital d'Albi, convention qui seule permettrait la survie de ce service. Il ne comprend pas, non plus, l'absence de réactions de la Caisse Autonome Nationale (CAN).

3) Il demande une rencontre à Carmaux avec le directeur de l'ARS pour qu'il explique sa décision incompréhensible et revienne sur celle-ci, ainsi qu'avec le directeur de la CAN.

4) Il veut rassurer la population : le service d'urgences de proximité est toujours ouvert de 8 heures à 19 heures du lundi au vendredi et de 8 heures à 13 heures le samedi.

5) Il appelle toute la population ( les associations, les directions scolaires et d'établissements de santé, les représentants professionnels, syndicaux ou politiques) à se mobiliser et à se retrouver , en compagnie de tous les élus , le mercredi 22 septembre, salle Bérégovoy, à 20h30, en vue de trouver les moyens d'action permettant de sauver les urgences.