Quand on coupe les racines l'arbre finit par tomber...
Comme vous devez le savoir, le service des urgences de proximité est menacé de fermeture dans les 6 mois.
Comme il y a deux ans, nous devons nous battre pour la survie de ce service ;celle-ci ne peut se faire qu’à travers une convention avec le Centre Hospitalier (CH) d’Albi ; cette convention permettrait de revaloriser les actes effectués aux urgences de Carmaux qui deviendraient une antenne de proximité du Service d’Accueil des Urgences (SAU) du CH d’Albi. Dans ce cas, via les forfaits accordés par l’Etat, ce service comblerait son déficit sans effort financier de l’hôpital d’Albi. Cette convention était en cours de discussion entre les deux établissements et avait l’accord des tutelles, il y a encore quelques mois. Malheureusement les tutelles semblent avoir changé d’avis avec la nouvelle direction de l’Agence Régionale de Santé (ARS), mise en place récemment et en remplacement de l’ARH (Agence Régionale d’Hospitalisation).
Ce service a toujours été reconnu par les tutelles pour son service rendu à la population qui permet de soulager les structures d’urgence d’Albi ; l’ensemble de la population du Tarn Nord a plébiscité cette reconnaissance, qui s’est déjà manifestée en 2008 par les plus de 5000 signatures recueillies contre la fermeture des services de proximité de la PSB et la mise en place d’une association de soutien dans le même temps.
Ce service ne peut mourir ; sa mort pourrait bien annoncer celle d’autres services…
Nous devons nous remobiliser. Il est encore temps. Pour sauver les urgences il faut une mobilisation forte. C’est la décision d’un seul, le directeur de l’ARS, contre la volonté de plusieurs milliers d’individus ; un nouveau David et Goliath avec dans le rôle de David la population…Qui devrait gagner ?
dimanche 11 septembre 2011
OCCUPATION SURPRISE DES LOCAUX DE L'ARS PAR LA COORDINATION
Carmaux. La coordination s'invite à l'ARS (compte-rendu de l'article publié dans la dépêche du Tarn le 100911 par JLG)
Elus du Carmausin et du Ségala et membres de la coordination de soutien aux urgences de Carmaux (CSUC) ont rendu hier vendredi (9 septembre) une visite surprise à la délégation territoriale du Tarn de l'ARS (Agence Régionale de santé).
A la tête de la coordination, la présidente Elisabeth Nicolas: «Nous voulons réaffirmer avec force notre opposition (et par la même celle de milliers d'habitants qui se sont exprimés par référendum) à la restructuration du service des urgences, mise en place par la direction de la PSB, et effective depuis le 1er septembre (1).
Nous voulons également obtenir la réunion de la table ronde (PSB, CARMI, CSUC, syndicats, ARS et hôpital d'Albi) que nous réclamons sans succès à la Préfète depuis plus d'un mois (nos éditions du 22 juillet, 26 août, 2 septembre)».
Le piège de la restructuration
Reçue par Hélène Sgro, déléguée territoriale, une délégation exposait la situation, insistant sur les conséquences désastreuses de la restructuration, à la fois sur le personnel soignant concerné (1), et sur la population: «A terme, cette restructuration entraînera la mort du service de proximité qui s'adressait tout de même à un territoire d'environ 45 000 habitants».
Après 2h d'un échange serein mais qui n'apportait aucune solution, et une courte pause, la délégation retournait à la table des «négociations» que rejoignait Jean-Marie Garcia, sous-directeur de l'ARS Midi-Pyrénées, chargé des établissements de santé, arrivé «en trombe» de Toulouse.
2 nouvelles heures de débat plus tard, le docteur Nicolas livrait un diagnostic très mitigé, et toujours suspendu à de nombreuses interrogations: «Monsieur Chastel (directeur de l'ARS), étant injoignable !!, monsieur Garcia s'est engagé à le joindre pour obtenir la participation de l'ARS à la table ronde, qui devra se réunir très rapidement, dans un mois il sera trop tard. Une réunion qui devra se faire avec des propositions concernant le financement du service (nos éditions du 29 avril et du 18 août)».
Pour Serge Entraygues, conseiller général et membre de la CSUC: «Actuellement, une réflexion est menée pour réorganiser le pôle santé dans le Tarn Nord.Un service des urgences (de jour) à Carmaux pourrait très bien s'intégrer dans ce pôle (en rappelant que l'audit commandé par l'ARS il y a 8 mois avait constaté la nécessité, la qualité et l'utilité du service pour l'ensemble du bassin).
Par ailleurs, madame Sgro et monsieur Garcia n'ont pas trouvé inintéressante l'idée de travailler en partenariat avec l'hôpital d'Albi (Les urgences de Carmaux devenant une antenne de proximité du service d'accueil des urgences de l'hôpital, un projet qui il y a plus d'un an était encouragé par l'ARH, remplacée depuis par l'ARS et le véto de son directeur).
En attendant l'éventuelle réunion de la table ronde: «Pas question de baisser la garde», concluait Elisabeth Nicolas.
Avec 2 rendez-vous importants à venir:
Lundi 12 septembre à 20h30 salle Bérégovoy, réunion de la coordination.
Vendredi 16 septembre à partir de 18h, grande manifestation à laquelle sont invitées les populations (petits et grands) du Carmausin, du Ségala et d'ailleurs, pour que le service renommé suite à la restructuration «Service d'accueil de proximité et de soins non programmés», redevienne le service des urgences cher à des milliers d'habitants.
(1)La restructuration qui entraîne la suppression d'un poste de médecin, avec un seul médecin du lundi au vendredi de 9 à 18h, une infirmière de 9 à 12H30 et de 13H30 à 18h, la fermeture le samedi, et la disparition de l'aide soignante.
ANNONCE DE DERNIERE MINUTE :Restructuration encore aggravée par la présence d'un coupé de 3/4 d'heure pour le médecin!...
samedi 3 septembre 2011
MORT CLINIQUE DES URGENCES DE CARMAUX
La direction, bras armé de l’ARS, a exécuté son contrat : restructuration du service jusqu’à ce que mort s’ensuive…Bonjour les artistes ! elle peut être fière de sa basse besogne. Il faut dire qu'elle a bien été aidée dans cette mise à mort par les participants de cette fameuse réunion du 22 avril qui clamaient HAUT ET FORT et SANS VERGOGNE avoir sauvé les urgences....
Premier temps : maintien du service et de son service rendu sans financement (ARS du 22 avril)
Deuxième temps : réorganisation seulement ( affirmation du Directeur Général de la CAN du 30 mai)
Troisième temps : restructuration ( actée par les représentants du CE et du CA des 8 et 12 juillet, à l'exception de la CGT))
Quatrième temps : coup de grâce le 1er septembre, le service devient une consultation de médecine générale, sans rendez-vous, pouvant prendre en charge les traumatismes bénins et la médecine générale cadrée
Ce service n’a plus besoin de médecins urgentistes …les deux médecins du service devront s’adapter, ou?... : l’un serait licencié et l’autre mangé selon le bon vouloir des maîtres …le premier serait déjà remplacé (bonjour les crocs de la confraternité), le deuxième obligé de la fermer et d'accepter le diktat des nouveaux chefs. Les infirmières passeraient à la même moulinette en fermant leur caquet. Itou pour les aides-soignants déjà redispatchés dans les services…
Faire mourir ce service est une honte et une faute professionnelle :ce service d’urgence de proximité est un service adapté à la demande de la population et son équipe est motivée, dynamique et compétente. Seule une thérapie de choc peut le sauver…A bon entendeur, salut !
REUNION DE LA COORDINATION ET DE TOUS CEUX QUI S'OPPOSENT A CETTE MORT CLINIQUE : LUNDI 5 SEPTEMBRE A 20H30 ANNEXE DE LA MAIRIE (qui se trouve en face de la mairie)